jeudi 30 septembre 2010

Şanliurfa

Nous voici arrivés a la dernière grande ville de notre première étape turque, Şanliurfa. Demain matin, nous passerons la frontière syrienne. Nous commencions juste a bien maitriser les mercis, bonjours et au revoir turcs... il va nous falloir maintenant réviser notre arabe.

La jolie ville de Şanliurfa (Urfa pour les gens d'ici) est assez accueillante et très propre. C'est un haut de lieu de pèlerinage pour les musulmans car c'est ici qu'Abraham serait ne et serait reste cache quelques années quand je ne sais plus quel illumine (le roi Nemrod ?) avait voulu le tuer. Pour résumer (et promis je n'ai rien fume) Abraham aurait été projeté en l'air puis serait retombe dans un feu pour y mourir. Mais grâce a Dieu, il est retombe sur des pétales de roses, le feu a été transforme en eau et les cendres en poissons... Du coup dans la ville on trouve une superbe forteresse symbolisant le ciel ou Abraham a été projeté et un grand parc avec des roseraies, des bassins et des carpes. Ces carpes sont sacrées et quiconque en tue une, devient aveugle... Ce sont donc les poissons les plus dodus de Turquie parait-il... Ils sont habitues a ce qu'on les nourrissent et c'est la vrai cohue sous l'eau quand on balance quelque chose. Et même sans rien jeter, juste en passant le bras ou la main au dessus de l'eau les poissons s'excitent. On a fait des vidéos, mais les ordinateurss d'ici ne sont pas assez puissants pour qu'on vous les fasse partager.







L'endroit respire vraiment le calme. Pour une fois l'herbe y est bien verte et sans aucun détritus.

Il y a aussi la grotte ou Abraham aurait vu le jour. On aurait pu y entrer, mais comme ce sont des lieux de culte très importants pour les gens d'ici et les pèlerins, on s'est abstenu. Nous nous sommes contentes de la cour des mosquées et de la madrasa (école coranique) qui entourent le parc.

Le bazar aussi est agréable, on y est a l'abri de la chaleur (+ de 33). L'ambiance y est sereine et bien différente du souk de Marrakech par exemple. Personne ne nous harcèle pour acheter quoique ce soit, on nous regarde a peine. Cette ambiance me plait bien et nous permet de passer presque inaperçus (le sac a dos et les lunettes de soleil nous trahissent quand même).



A midi, nous avons mange dans la cour d'un caravansérail découvert par hasard dans le bazar. Au menu, brochettes d'agneau a la tomate et a l'aubergine grillées a rouler dans du pain : on ne maitrise pas encore tout a fait la technique, on en met partout mais c'était bien bon.

Voila, on va continuer notre petite ballade dans la ville sainte.
Demain on commence le 2eme mois de nos vacances avec le passage de la frontière.
A bientôt

Sandrine

Picnic alani

Je savais que les Iraniens étaient champions du monde de picnic, mais les Turcs les talonnent et les suivent pas très loin derrière... Partout dans le pays on trouve des aires de picnic immenses, aménagées avec des petites paillotes, des aires et terrains de jeu pour les moutards, des barbecues, des parcours de remise en forme, etc, etc
On y paye son entrée pour profiter le temps d'une journée. Souvent, tout est déglingue, râpé, avec des jeux pour enfants réduits a un tas de ferraille tordue.
Le barrage Attaturk et son réservoir ont surement du éveiller des envies chez des investisseurs ambitieux. On y a découvert le picnic alani ultime, avec terrains de sport, marina, plage et moult installations surement très prestigieuses lors de l'inauguration



La plage de sable fin n'est faite que de cailloux, assez fins mais l'eau est très bonne et claire, seule ombre au tableau, la baignade de Sandrine, qui ne peut se faire aisément a cause d'un ou plusieurs gars, pas venus la pour mater, mais qui sont présents... et la baignade toute habillée, je la comprends, n'a que des charmes limites...
Quand nous on débarque dans une de ces installations c'est pour y dormir, poser notre camp.  Après la surprise, les gardiens nous laissent dans les lieux une fois donnes toutes les informations et précautions a prendre pour notre sécurité : Les ours et loups a combattre dans les montagnes du nord, les serpents et sangliers a repousser ici dans le sud...!
Pas vu de bestiole (s), seuls quelques visiteurs de soirée viennent découvrir, plutôt médusés, notre petite installation


Olive

mercredi 29 septembre 2010

Nemrut Dağı et la redesecente sur terre...

Nous avons passé la soirée d'hier soir et l'aube d aujourd'hui sur le Tumulus de Nemrut Dağı... Coucher puis lever de soleil devant des statues de 2200 ans qui trônent en haut de la montagne.
Certaines sont sur la terrasse ouest et d'autres a l'est, comme pour nous parler du rapprochement des cultures... superbe
Mais la, pour vous en parler, on est dans un des pires cybers qui soient : un grand sous sol dans lequel tambourine la musique que l'on entent habituellement a travers les vitres fumées des cakes qui font du tuning....
On craque...
Vite, une photo et on part voir le barrage Attaturk, le 4eme plus grand au monde !



Sand et Olive

dimanche 26 septembre 2010

La grande bouffe

Vendredi, nous avions décampé tôt de notre bivouac pour essayer de profiter un peu de la fraicheur matinale.
Nous sommes cependant arrives a Mydiat écrasés par la chaleur. C'est une jolie ville avec de nombreuses églises orthodoxes syriennes perdues dans un dédale de ruelles dans le quartier ancien. De grandes et belles maisons en pierre protègent les habitants de la chaleur. Quelques familles chrétiennes y vivent encore et des offices religieux y sont toujours célébrés.
La chaleur et la poussière nous ont fait rapidement reprendre la route pour une petite vallée luxuriante et le joli village de Savour. Après un peu de repos dans un jardin a the a l'ombre des peupliers au bord d'un ruisseau, nous nous sommes attelés a la recherche de notre bivouac.
Le premier chemin sur notre gauche traversait une peupleraie et nous sentions déjà le bon coup. Nous sommes arrives dans une ferme ou quelques femmes mangeaient tout en faisant la récolte des noix et de la sauce tomate... Après avoir reçu leur accord pour camper sur leur terrain, elles nous ont gentiment invites a manger (il était trois heures et nous avions déjà mangé a midi) : ratatouille de tomates, poivrons, patates, yaourt, fromage, noix, gâteaux au noix, thé.


 Elles tiennent une ferme typique de la région : peupleraies, maraichage (surtout des tomates), vignes, noix et surtout du lait de chèvre pour le yaourt et le fromage qu'elles vendent dans la proche région.



On s'est débrouillés comme on a pu pour communiquer : quelques mots de turc, d'anglais et d'arabe. Dans cette région de Turquie beaucoup de Kurdes parlent encore arabe a la maison.
Et le soir, rebelote, nous avons été invités a manger a la ferme, sur une terrasse surplombant un troupeau de 180 chèvres qui pètent !!! Au menu : salade concombre tomate, lait de chèvre, yaourt, fromage, riz, champignons cueillis dans la peupleraie, pain, thé.
Et autant vous dire tout de suite que les critères de beauté chez une femme dans une ferme kurde du sud de la Turquie ne sont pas tout a fait les mêmes que ceux d'une jeune femme de la vallée de l'Allier ou de la Saône... Je suis bien trop mince et on me l'a bien fait comprendre plus d'une fois ! Il m'a fallu manger, manger, manger et encore manger.
Le petit déjeuner du lendemain nous a également été offert : salade, fromage, yaourt, omelette (il est 8h du mat), pain frais et pain dur ramolli dans l'eau (pas génial). Je n'avais pas le droit d'arrêter de manger. Nous n'aurions pas pu repartir sans finir l'omelette. J'ai sans doute un peu abuse de lait et de yaourt et je n'ai rien pu avaler les 24 heures suivantes !
La simplicité et la générosité de ces femmes ont été une chouette expérience pour nous.

Dans ces cages ce sont des oiseaux chasses et captures par le père. Il n'y en avait pas au menu, mais selon eux c'est très bon...
Sandrine

Karavanseraij II

On ne s'en lasse pas...
Le plus beau de Diyarbakir sert comme je vous le disais de bistro branche. La jeunesse turque (plutot doree) vient y draguer, rigoler, boire du Fanta et fumer le narguile


Nous on ne s'en lasse pas d'abord pour la beaute des lieux, mais aussi pour rester plantes la a regarder la vie qui s'ecoule autour de nous, les coiffures wesh wesh croisees avec celles de la tektonique des gars, les tenues affriolantes des minettes a talons et le ballet des serveurs tres attentionnes...

Je me dis aussi que l'Etat Turc aurait pu economiser 10 ou 15 % au ministere des transports en retrecissant la largeur des routes. qui est largement suffisante, pour l'injecter au Ministere de la Culture pour la sauvegarde des monuments historiques du pays... Si certains batiments sont dans un etat magnifique comme celui ci. d'autres ont beaucoup souffert et restent livres a divers aleas destructeurs.
Si vous avez 2 minutes, faites une recherche rapide sur les fortifications et la citadelle de Diyarbakir...

Les Turcs sont plein de petite attentions a l'egard des visiteurs : Il y a d'abord le the que l'on s'empressera de servir en toute situation, puis les "bienvenue" des gens croises dans la rue, la petite giclee d'eau de cologne sur les doigts apres un repas au resto, le gars qui arretera la circulation pour que j'extirpe la Mercedes de son stationnement... Ils savent vivre et patragent cet art !


Olive

samedi 25 septembre 2010

Les caravansérails

Ou Karavasaraij si vous préférez... Ce sont des auberges en fait, ou les grand voyageurs - souvent commerçants - faisaient halte dans leurs longs voyages.
C'est pas facile a concevoir, mais dans cette partie du monde les siècles on vu passer d'innombrables voyageurs qui ralliaient les villes a dos de chameau ou de cheval et faisaient halte dans les caravansérails pour un peu de repos. Au nombre des itinéraires commerçants on compte la (ou les) routes de la soie mais aussi des dizaines de grands itinéraires, certains venant d'Égypte en passant par Damas, d'autres arrivaient de Perse (Ispahan Tabriz... en Iran) Encore d'autres venaient du nord, de l'actuelle Russie et des pays en "Istan".
Tous arrivaient avec dans leurs bagages épices, pierres précieuses et bijoux, bétail et céréales, sans oublier le sel.
Diyarbakir, dans le sud de la Turquie (ou nous sommes en ce moment) compte comme toutes ces grandes villes de très beaux caravansérails qui laissent songeur sur les fortunes amassées au fil des siècles. Les bâtiments servent souvent aujourd'hui de cafés branches et de centres commerciaux de luxe, avec moult bijouteries ou antiquaires.


Les voyageurs d'aujourd'hui empruntent les mêmes routes, mais n'ont plus de caravansérail pour s'abriter et échapper aux bandits, le fond de la cabine du camion remplace la paillasse au dessus de l'écurie...
De notre cote on a opte pour un toit en dur, histoire de se décrasser et de dormir sans clébard... Mais point de monument historique... un hôtel a dorures et pompons

Olive

vendredi 24 septembre 2010

Marche a l'ombre...

Fait chaud !!!

On est a Midyat au sud de la Turquie, dans les derniers plateaux avant les plaines de Syrie et il fait chaud.... plus de 30 autour de 11 heures... Ça promet pour la suite.



On sent que c'est habituel pour la région, les villes et les villages sont constitués de grandes maisons aux ouvertures petites et comptees
La ville de Midyat est particulière : elle compte une importante communauté de chrétiens orthodoxes (ils sont assez peu en fait). Ils ont en tous cas de belles et très grandes maisons


Autre curiosité du coin : les projets de barrages sur les grands fleuves, (Tigre et Euphrate) avec pour exemple frappant le village d'Asankaıef qui était promis a la noyade avant un retrait spectaculaire investisseurs étrangers. Au delà de perdre une cité historique et de déplacer des populations, un des soucis majeurs est la pénurie d'eau en Syrie voisine



Olive

jeudi 23 septembre 2010

Les bivouacs


 
Un des grands plaisirs de ce voyage est de chercher, et quelquefois de trouver un coin de bivouac alliant une belle vue, le silence et l'absence de moustiques. Le plus beau de ces bivouacs a été celui de Sithonia, face au Mont Athos, suivi de très près par celui du Palais d'Ishac Pasha (photo ci-dessus)

Quelques emmerdements divers et varies peuvent se compiler pour rendre une nuit courte ou difficile.
Cela commence avec l'heure locale ; on a une heure de décalage avec la France et on a parcouru plus de 5000 km vers l'est ! il fait donc jour de 05h30 a 18h30 environs, ce qui raccourcit terriblement nos soirées... et le scrabble dans la tente donne pas mal de crampes...
Les chiens et l'appel a la prière de 05h00 viennent ensuite dans notre liste de désagréments. L'autre jour des chiens se sont mis a hurler a la mort lors de l'appel du Muezzin, c'était gratiné !!!

Sinon c'est très chouette, il ne fait pas trop froid, même au delà de 2000 mètres d'altitude... le plus froid que l'on ait eu est encore le col de Montgenèvre, lors de notre départ (4 C)
Dans la journée, on a des températures de l'ordre de 25 a 30 C, extrêmement agréables en cette saison. Ceci dit, on risque bien de gagner quelques degrés en descendant vers la Syrie (fin du mois)

Au bout de ces 5000 kilomètres, la voiture est très sale, on s'en fout de partout des que l'on tourne autour mais on hésite a l'emmener pour une séance chez l'Oto Kuafor, pour une petite séance de shampooing... cela ne durera que 50 ou 100 kilomètres


Olive

A table !!!

A la demande de certains d'entre vous (notamment Am et Papa Guy), voici aujourd'hui un pan essentiel de notre voyage : la cuisine.

Nous mangeons en général le midi dans des restos, cantines et autres petits bouibouis pour des prix que nous ne comprenons pas toujours. D'une manière générale des que nous sommes dans des endroits plus touristiques (et pourtant nous ne sommes pas nombreux comme touristes ici), les prix montent. En gros, un döner ou un kebab peuvent couter entre 3 liras dans l'Est et 10 liras a Istanbul (divisez a peu près par deux pour avoir en euros). Hier midi nous avons mange des brochettes de viande hachée avec une salade de tomate - concombre pour 1.50 euros chacun... Il faut viser les petites cantines populaires pleines de Turcs, la cuisine y est bonne et peu chère !!!  Mais les prix nous surprennent parfois, dans les deux sens.
Entre les aubergines grillées, les çorbas (soupes) au yaourt ou a la lentille, le yaourt frais ou a boire, les köftes, kebab, sardines grilles au bord de la mer noire...  Les plats ne sont pas trop épicés, juste ce qu'il faut a mon gout. Nous avons goute aussi des sortes de raviolis avec une sauce tomate et yaourt... vraiment pas terrible. Et toujours, la petite salade d'accompagnement.
On se permet des petits extras pour le petit déjeuner  a 1 euro chacun : thé et petits et gros gâteaux secs.
Et bien sur les loukoums, mais nous n'avons pas encore fait trop d'excès. Un peu de rice pudding (riz au lait bien crémeux).

Le soir, au bivouac, la cuisine et plus simple, quoi que hier au bord du lac de Van le barbecue de côtelettes d'agneau - nouilles nous changeait bien des soupes en poudre et céréales pré-cuites en sachet !!!

Je rentre encore dans mon jeans... tout va bien après trois semaines de régime, là !

Sandrine

mercredi 22 septembre 2010

Des Photos !!

Une fois n'est pas coutume, l'ordı de ce cyber a un petit logiciel pour compresser un peu les mages, et en anglais !

Alors, dans l'ordre chronologique, les vestiges dAnı, cıte du moyen age, pendant oriental de Constantinople, et qui a contenu jusqu'à 100 000 habitants


Pıcnıc dans la steppe, sur un raccourci menant a la Nationale

En fait ce raccourci est rapidement devenu un rallongıs ! la piste, jolie au début a laissé poınter de plus en plus de grosses pierres, obligeant un gymkhana rigolo, mais un peu long...


On a finalement retrouve la super route pour nous mener plus au sud.


Le lendemain, petiot café avant la visite du Palais d'Ichak Pasha




































Une vue de intérieur : la salle a manger ! Tout est parfait, le luxe, le calme et la volupté d'un palais de Pacha


Une vue d'ensemble... C'est de la que nous avons pris notre café ce matin...


Au départ ce matin, on a fait une petite boucle pour voir le Mont Ararat de plus près.


Un petit cadeau en plus : une vue du Monastère de Sumela, visité il y a quelques jours




































Nous sommes actuellement en route vers le sud, autour du lac de Van et le Mercedes a passe ce matin la barre des 400 000 km quelque part en longeant la frontière iranienne... C'est pas la classe ?
Et chaque bolomètre supplémentaire confirme un peu plus ses qualités de grande routière...
Vivent les 123 !!!

Olıve

Hoş geldiniz (bienvenue) au Kurdistan

Nous avons atteint hier notre point le plus a l Est de notre périple, a Doğubayazıt et le palais d Işhak Pacha, en plein Kurdistan turc. Et la bas, mieux vaut parler de Kurdistan que de Turquie...
A Doğubayazıt, ville poussiéreuse, seule les militaires sont Turcs. Toute la population est Kurde... ce qui engendre apparemment assez régulièrement de nombreuses frictions. Lors de notre court se jour dans cette ville, nous nous sommes retrouves dans une manif organisée par les habitants Kurdes contre le gouvernement. Quelques jours auparavant l armée turque avait tue une femme Kurde. La fois d avant,
l armée turque avait descendu neuf Kurdes... Officiellement, pour l armée turque, c est le PKK qui aurait tue ces hommes... Mais personne ne semble dupe ici.
Nous avions donc prévu d aller manger le midi dans un restau tenu par des femmes Kurdes dont les maris sont en prison. Seulement, avec la manif, tout était ferme. Nous avions même tire un trait sur notre repas de midi et rebrousse chemin devant les forces de l ordre armées et calfeutrées derrière des boucliers ou un tank canon a eau. C est la qu'un Kurde d une soixantaine d année nous a attrape dans la rue, nous demandant ce que nous cherchions (il parlait anglais). Il nous a donc conduit dans l agence de tourisme qu'il tient, nous a offert a manger et nous a explique la situation. Il avait également ''pêché'' trois Iraniens affames comme nous !!! L hospitalité Kurde existe donc belle et bien. J avais sur moi un des derniers numéro du Monde Diplomatique et il aurait bien aime m entendre lui dire qu'on parlait du Kurdistan en France...

Ici chacun attend un État indépendant de la Turquie avec Diyarbakir pour capitale. C'est le fief des indépendantistes, ou nous nous rendrons d ici quelques jours, avec grand intérêt.
Dernière petite chose, d'après ce que nous avons compris, les maires des communes Kurdes sont toujours des femmes... Des femmes Kurdes pour dialoguer avec le gouvernement Turc et l armée, tout un symbole dans ce pays.



Alors encore Teşekkür (merci) Mehmet.

Sandrine

dimanche 19 septembre 2010

Les steppes

A force d'avancer et d'avancer, on a bien fini par les atteindre,ces steppes tant recherchées


On est maintenant arrives a Erzurum,la grande ville des hauts plateaux. 400 000 habitants a 2000 mètres d'altitude, et quand on voit la richesse des mosquées et des monuments historiques, on sent que la ville a une longue histoire de rencontres,commerces ou de batailles. C'est ici que Atatürk a entamé la construction d'un état turc en repoussant  Caucasiens, Perses et toutes sortes de Barbares derrière les montagnes du fond du fond de la steppe
Encore une fois nous sommes dans une grande ville commerçante un weekend et tout semble encore ferme... on verra cet aprem' si les choses vont se réveiller un peu... Inch Allah

Ce qui est étonnant dans le paysage,c'est la présence par milliers et milliers de peupliers qui sont plantes le long des cours d'eau, autour des maisons.


On voit cela depuis notre entrée en Turquie et 2000 km plus loin et 2000 km plus haut !
Ce qui est étonnant aussi,c'est la qualité des routes, sur la carte on a une petite route rouge qui ne laisse rien augurer de bon et on se retrouve avec une 2 x 2 voies toute neuve, pourvue d'un revêtement des plus parfaits.

Demain, on pousse jusqu'au Mont Ararat,tout près de la frontière Arménienne

Olive

Sumela Monastiri

Je poursuis ma route mystique a la recherche des voies du Seigneur, mais celles-ci me sont décidément bien impénétrables.
Après les Météores en Grèce, la Basilique Sainte Sophie d'Istanbul, j'étais hier au Monastère de Sumela au sud de Trabzon. Encore des fous de dieu qui, après avoir vu la Vierge Marie, ont migre dans cette petite vallée humide et austère pour y construire un lieu voue a la prière.
J'ai pourtant gravi les 150m de dénivelé sans me plaindre, je n'ai pas râlé quand il a fallu paye 4 euros chacun pour la visite alors que les deux tiers du monastère sont fermes pour cause de travaux, je me suis extasiée devant les peintures rupestres, je me suis recueillie très religieusement (cf. la photo)... rien n'y fit la non plus : pas d'illumination quelconque, pas de révélation divine et encore moins de vision de la Vierge.
Le lieu reste tout de même impressionnant d'austérité, de lugubrité (ca se dit ?) ("de sombre tristesse" irait mieux, note du relecteur ! ;-)  ), de silence, de solitude aussi surtout quand on voit la brume tomber petit a petit sur les bâtiments.

Une belle étape sur notre parcours.






Bon j'arrive pas a coller d'autres photos, vous irez voir sur le net a quoi ressemble les lieux !!!

Sand

vendredi 17 septembre 2010

Le grand Est... on approche !

Nous sommes maintenant rendus a Trabzon ou plutôt l'ancienne Trébızonde grand port marchand sur la Mer Noire qui a traverse l'histoire avec un grand H.
Nous avons fait environs 1700 km en Turquie pour en arriver la grosso modo en ligne droite et on a nettement pu voir des changements dans le pays. Les influences européennes de la région d'Istanbul ont maintenant disparu au profit de cultures Ottomanes plus traditionnelles. Nous sentons aussı la proximité de la Géorgie de la Russie (au départ d'ici on pourrait prendre un ferry pour Novosibirsk). Un pompiste m'a demande si on allait en Iran avec notre Mercedes...
Nous ne sommes pourtant pas dans le far east : il nous reste a monter dans les montagnes passer 3 ou 400 km de cols et de hauts plateaux avant d'atteindre Ağrı Dağ (le Mont Ararat 5100 mètres) et le palais d Işak Paşa au milieu de steppes infinies bordant l'Arménie l'Azerbaïdjan et l'Iran...

Les changements se sentent  aussi dans les cybercafés : les claviers par ici ne sont plus multilingues comme a Istanbul ou ils étaient en Anglais. Ici nous ne parvenons plus a trouver la virgule et le i a perdu son point (c'est le OE turc) notre i a nous est tout a fait ailleurs sur le clavier complètement a droite...
Le débit ADSL aussi a chute et pas de port USB qui fonctionne donc pas de photos cette fois-ci !

Merci a Onkel Benz pour les corrections !

On a récupéré notre carrosse a l'heure prévue et tout était en ordre : l embrayage accroche maintenant super bien et l'arbre de transmission est mieux équilibré réduisant les vibrations
Al Hamdullılah

Olivier

Ça pue

Voila quelques jours que nous traversons la Turquie et les paysages se succèdent les uns aux autres : petites ou grandes villes. mosquées, cote de la Mer Noire (Karadeniz), petites routes montagneuses, cultures de noisetiers a perte de vue... et nous n avons pas encore tout vu. Nous attendent les grandes plaines d Anatolie a l extrême Est, l immense lac de Van...
Une constante cependant : des déchets de partout. La Turquie est une immense déchetterie a ciel ouvert ou chacun jette allègrement ses poubelles, ses bouteilles, ses mouchoirs, bref tout. Par la fenêtre en voiture, au bord des plages, sur les points de vue et autres belvédères. Seules les villes semblent épargnées et relativement propres (et sans déjections canines comme chez nous).
Hier soir nous avions trouve un chouette coin pour camper... mais au milieu des détritus. On n a guère le choix, y en a partout, partout, partout.

Les partis écolos ne semblent pas être bien puissants ici, et puis changer les mentalités demande certainement du temps. Difficile d avoir un avis sur la question de la part des Turcs puisque même les jeunes croises a droite et a gauche ne parlent pas un mot d anglais. Ont ils comme priorité d'accéder rapidement a la ''modernité'' ?. Ici aussi la société de (hyper)consommation semble s installer.

Du coup je me demande combien de temps vont pouvoir résister les bazars et petits commerçants des centres villes.On y trouve encore de tout : alimentation, habillement, outillage, bricolage, linge de maison et vaisselle, librairies, barbiers et kuaför... pas la peine d aller dans les périphéries des villes et les grands centres commerciaux. Les gens ont tout sous la main. Nous devrions en prendre bonne note en France, pour redonner vie a nos centres villes remplis de banques, d assurances, d enseignes identiques...

Bon, allez, on rentre au camping. Il ne faudra pas que j'oublie de vider la poubelle en route, j ai repéré un joli ravin en venant ici...

Bises et n'hésitez pas a laisser des commentaires ou poser des questions.

Sandrine

PS : pas de photo pour cet article...

jeudi 16 septembre 2010

Oto servis

C'est assez rigolo de voir comment sont transcrits certains mots de la langue turque. C'est très phonétique, cela marche sans doute en plusieurs langues.
Jugez plutôt : kuakor, veteriner, caj salonu, pardesu, taksi et oto servis.
Je vous parle d'oto servis parce que la Mercedes est parti se faire faire une petit cure de rajeunissement, a savoir le remplacement de l'embrayage, du palier de transmission de de son roulement a bille. Rien de bien grave, ce n'est que de l'entretien préventif ! Par contre le silencieux du pot d'échappement a besoin de soins :
 a chaque gros caillou on touche et on touche chaque fois un peu plus...


Rien n'est plus facile de trouver un garaj, les entrées de ville sont bordées de petits ateliers. Il nous a suffi d'en trouver un avec une vieille Mercedes déjà à l'intérieur. L'affaire devrait être bouclee d\ans la journée, enfin on l'espere, parce que sinon, on devra camper dans l'atelier

Sinon, on s'est finalement résolu a rejoindre la cote de la Mer Noire, pariant sur une trouée dans le front de nuages, et on a eu raison : il fait beau et chaud dans la petite ville d'Unye et la baignade d'hier soir était bien bonne !!!



Et on comprend pourquoi on parle de Mer Noire : les plages sont de sable fin noir, poussière de basalte des montagnes qui bordent la cote.


A plus

Olive

mardi 14 septembre 2010

voyager en Turquie II

On commence a savoir ce que c'est a force de chercher a s'extirper de la zone de mauvais temps...!
Je crois bien que cette fois ce sera bon. Arrivés a Amasya, on a retrouve le soleil, enfin.
Le gars a l'office de tourisme de Safranbolu m'avait montré une carte sur ne net présentant une petite zone de pluie sur le nord ouest de la Turquie... Tu parles Charles... Il nous a fallu rouler près de 400 km pour en sortir.


Tous deux n'avons jamais connu de zone d'orages aussi grande. A peine sortis des gouttes, on était replonges dans les éclairs et le tonnerre


On est donc passes sur le verso de la carte IGN, cote Grand Est... et Amasya est une des premières étapes fort agréables. L'ambiance est détendue. les restos n'ont plus besoin de rabatteurs et le bazar regorge de trésors, voyez plutôt :


Olive

lundi 13 septembre 2010

Voyager et bivouaquer en Turquie

C est plutôt facile en fait. Les routes sont bonnes jusqu'ici ici... Larges, peu fréquentées et pourvues d un revêtement correct, elles souffrent cependant de quelques exceptions, comme la sortie d Istanbul le weekend de fin de Ramadan, sous des trombes et des trombes d eau.
Ce fut assez épique de trouver notre chemin sur les multiples bretelles d autoroutes stambouliottes, pour ensuite faire face a la tempête en compagnie de milliers de chauffards survoltes par l orage. Heureusement la circulation s est rapidement dilue dans le pays et au bout de 150 km, on était beaucoup plus tranquilles
Maintenant que nous sommes a 350 km a l'intérieur du pays, on a les routes pour nous seuls ou presque.
La raison principale et le tarif des carburants : 3 Lires turques le litre (1.5 €), quasiment le prix de ma coupe de cheveux dans un petit salon d'Istanbul... En revanche le pays est tapisse de grands bus et de minibus qui semblent desservir toutes les destinations possibles.

Depuis notre départ d'Istanbul, on s'est remis au camping sauvage avec des impressions mitigées, pour la nuit dernière en tous cas.
Premièrement, notre équipement a tenu haut la main aux orages autoroutiers d'hier : pas un brin d'humidité dans notre couchage !
On s'est installe hier soir en bord de village, au pied des collines, le vacher descendant de l'alpage et un voisin nous ont salue sympathiquement, un chat est venu quémander un peu de bouffe ( pas de chance on était végétariens hier soir et il a du se contenter de mie de pain )
C'est plus tard que cela s'est gate : les chiens errants sont venus se frotter aux chiens de paysans pas loin de la tente. On ne risquait absolument rien en haut de notre tente, mais par contre ca fait un bordel de tous les diables...  Et une fois calmes, le Muezzin nous a rappelé qu'il était 5 heures du mat, et c'est la pluie qui nous a rattrape sur le coup des 7 heures. Dur dur

Olive

Douceur orientale...

... et c est moi la douceur orientale, après mon premier hammam turc a Safranbolu. Nous avions fait l impasse sur les trop magnifiques et trop touristiques hammams d Istanbul : bien trop cher et seuls les touristes peuvent s y rendre.
Ici, a Safranbolu, nous avons trouve un établissement plus modeste mais fort agréable, bien moins onéreux et ou le personnel a bien pris soin de moi, sans "bâcler le travail" comme ce peut être le cas dans les endroits trop fréquentes. Suée dans la salle chaude, gommage au gant de crin puis lavage-savonnage-massage-shampouinage énergique sous une tonne de mousse, rinçage...J ai l impression de n avoir jamais été aussi propre et douce ! Je verrai ce soir dans la tente si Olive est sensible a mon grain de peau velouté et s il me trouve aussi appétissante que les loukoums au safran que nous avons mange tout a l heure...
Safranbolu tire bien son nom du safran. Nous sommes enchantes par cette jolie petite ville a l architecture typiquement ottoman a colombage. C est une belle surprise que nous n avions pas prévu sur la route des vacances.


Mais le temps reste médiocre, pluvieux sans être froid cependant. Nous ne monterons donc pas sur la cote de la Mer Noire comme prévu et nous allons essaye de rester sur les plateaux un peu plus au sud ou il fait meilleur. Notre prochaine ville étape dans deux jours devrait être Amasya en Anatolie centrale.
A bientôt.
Sandrine

samedi 11 septembre 2010

Istanbul III et fin

Voila, nous quittons Istanbul demain dans la journée, soit un jour plus tôt que prévu. Question budget, si de bonnes affaires sont possibles (2 euros le super sandwich a la sardine fraiche), d autres sont plus onéreuses et si nous voulons pouvoir continuer a manger de bonnes  choses tout le long de notre périple, on a fait le choix de raccourcir l'étape Stambouliote.
Petite ballade sur le Bosphore ce midi, afin de nous donner un autre aperçu de l immensité de la ville, le ballet des bateaux.
Nous nous réjouissions que la fin du Ramadan tombait pendant notre séjour ici. Effectivement, quel effervescence lors de notre arrivée : une foule immense, colorée et surtout affamée. Tout le monde mangeait tout et partout des choses a emporter (hors de question de s'intéresser a l environnement un jour de fin de Ramadan : des papiers, des bouteilles, des sacs partout devant le pont de Galata et la gare d Eminomu !!! Mais un vrai dépaysement pour nous !



Revers de la médaille : aujourd'hui hui tout est quasiment ferme puisque les Stambouliotes profitent de ces 4 jours pour faire la fête en famille. Donc grand bazar ferme encore aujourd'hui hui et demain... on en trouvera bien d autres sur notre trajet d ici Damas.

Olive a découvert Sainte-Sophie et sa belle architecture, il a joue au photographe amateur et je pense qu'il s'est régalé.






Demain nous prenons tranquillement la route pour Safranbolu pour y manger des loukoums au safran !

Sandrine

vendredi 10 septembre 2010

Istanbul II

Bonsoir a tous et toutes.

Encore une journée bien remplie, comme peut l'être la visite à pied d une grande métropole européenne...
On n est pas encore allés du cote Asie pour cause de vent sur le Bosphore... Demain, inch allah la tempête retombera un peu et nous pourrons enfin prendre un de ces ferrys qui pullulent sur le détroit.

Demain, ce sera Bazar et on prépare un joli cadeau a celui ou celle d entre vous qui se porterait volontaire pour un petit service de relecture et correction des accents et de la ponctuation de nos articles. les claviers turcs sont particulièrement étranges avec des touches turques et une frappe en QWERTY... Impossible de trouver les accents français et la plupart des marques de ponctuation.
Contactez nous par e-mail sur sandetolive@gmail.com et on vous enverra les codes... c est simple ensuite !

Avis aux amateurs !

Olive


Post-scriptum : le service de relecture est à présent assuré.
                        Signé: le relecteur

jeudi 9 septembre 2010

Istanbul

Le voyage continue et marque une de ses principales étapes. On a un peu galère pour y arriver mais on y est, a Istanbul. Et moi qui ne connaissais cette ville que par ouï-dire, je ne suis pas déçu...
C est tout d abord immense, bruyant et anime. a cote de nos petites plages grecques, cela nous fait un peu drôle, surtout que nous arrivons le jour de la fin du Ramadan


Tout ce que compte Istanbul et la Turquie de Turcs sembles être donne rendez vous en ville pour fêter cela. ils devraient ensuite rentrer pour diner et continuer la fiesta en famille

Demain, le Bazar et les monuments nous attendent. on est crevés et allons mettre les yeux et les oreilles a dormir après une bonne chicha

ah oui j allais oublier, les photos de Sithonia, face au Mont Athos


mercredi 8 septembre 2010

Sithonia

On les a trouvé, les criques turquoises (xiandrine vous en parle plus haut) et on a aussi trouvé un coin hallucinant : un complexe touristique immense et avorté. Des dizaines d'hectares de routes et d'allées, entièrement viabilises et laissés à l'abandon depuis une quinzaine d'années
C'est à voir absolument sur Google earth
Les coordonnées :
40• 1' 54"N
24• 1' 6" E

Il y a sûrement des petites images au sol à cliquer
On vous en postera bientôt !

Olivos

Nudistes vs Mont Athos

Comme un pied de nez à l'extrémisme des popes du Mont Athos, une multitudes de petites criques remplis de nudistes baba font face à la montagne sacrée. Nous avons choisi un splendide campement avec vue sur les deux...
Xiandrine

mardi 7 septembre 2010

Le 7ème ciel ?

Belle matinée passée à découvrir les Météores hier : des fous de Dieu qui, pour s'en rapprocher encore un peu plus, ont du sue corps et âmes pour construire des monastères en haut de pitons rocheux. Il faut grimper, toujours grimper pour s'y rendre et découvrir de vraies petites merveilles.
Etais-je censée trouver les voies du Seigneur avec ce pèlerinage ascensionnel' ?


 J'ai eu beau me concentrer dans les petites églises de la Transfiguration, rien n'y fit. Voir ces petites sœurs et ces popes tout de noir vêtus, entourés d'icônes et de fresques retraçant la vie du Christ et promettant une vie meilleure après le dernier Jugement... Pour moi, la vrai vie est ici, avec un petit déjeuner sur la plage ou en prenant un café sur une petite place Grecque à l'ombre d'un platane...
La beauté du lieu, l'acharnement a vouloir construire ici malgré tout forcent tout de même le respect...

Sand

Traversee de la Grece

Nous voici rendus sur la presqu'ile de Chalcidique, au delà de Thessalonique.
Des orages menaçaient hier dans la région du mont Olympe, alors on a fait 200 bornes de plus pour retrouver un grand soleil et des nouveaux horizons dégagés.
La région est composée de trois "doigts" de terre qui s'enfoncent dans la Mer Égée, la première est la plus touristique, avec des boites de nuit et des clubbers partout, la seconde est un paradis de criques turquoises et de plages désertes, et la troisième est celle du Mont Athos, remplie de monastères orthodoxes qui ont pour principale caractéristique d'interdire l'accès aux femelles, et cela au sens large... femmes, brebis, ânesses et vaches sont bannies de leurs terres, seules les poules dont les œufs permettent de peindre des fresques sont tolérées semble-t-il...
Devant cet éventail, notre choix a été rondement mené pour la presqu'ile des bars a gogo criques sauvages...
En arrivant hier soir, on s'est posé sur la première plage sauvage que l'on ait vus en Grèce, encore épargnée par le béton.


On sent qu'une grande coulée de ce béton pourrait rapidement arriver a recouvrir ce marais encore intact, mais la conjoncture et le marasme grec laisseront un peu de répit pendant quelques années encore.

Olive