Olivier vu par Sandrine :
Ce road trip, c'est avant tout un vieux rêve d'Olivier : partir en Orient avec un vieux break Mercedes. Aller jusqu'à Damas, c'est un peu comme un pèlerinage pour Olivier et son auto...
Il m'a fait la grande joie de me proposer de l'accompagner en me promettant que ce voyage serait pour nous l'occasion de partager des moments forts, drôles, tendres, parfois galères...mais que tous seraient inoubliables.
Et s'il me fait le coup de la panne, ce sera moins un de ses nombreux pièges d'amour que l'occasion pour lui de pouvoir parler voiture et mécanique avec les Syriens... Tant pis pour moi ! S'il le faut, j'apprendrai la danse orientale pour lui donner l'envie de lever le nez de son volant ou de son moteur.
C'est notre premier voyage ensemble. Je ne l'imagine cependant pas se départir de son calme, de son assurance et de sa patience (nous en aurons bien besoin pour le passage des frontières !).
Je sais qu'il me 'bousculera' par moment, tout paraissant toujours plus facile pour lui et un peu moins pour moi... Mais tant mieux; si Olive s'adapte si bien aux situations nouvelles, c'est sans doute qu'il doit se sentir à peu près bien partout : un narguilé dans une main, un thé à la menthe dans l'autre, couvert de mousse et pétri par les mains d'un masseur au hammam, déambulant dans les ruelles de la vieille ville de Damas avec les klaxons de la ville résonnant dans une oreille et les appels à la prière dans l'autre…
Voilà, Olivier est un bon p'tit gars, débrouillard, inventif, curieux, attentionné et rêveur. Et ça me plait bien !
Sandrine vue par Olivier :
Elle n'avait surement jamais imaginé se retrouver derrière l'immense volant d'une Mercedes ancienne. La longueur du capot lui est tout autant intimidante qu'une araignée. C'est donc avec une bonne dose de courage qu'elle a accepté de m'accompagner dans mon vieux rêve, à savoir une longue virée motorisée. Je suis toutefois certain qu'elle va tout oublier de ces tracas là une fois attablée devant une assiette de baklavas à Istanbul. Elle aura oublié les maux de dos en découvrant Palmyre ou le souk de Damas.
Etant encore plus gourmande de la vie et de ses délices que moi, je ne me fais aucun souci, elle devrait se fondre parfaitement dans l'ambiance orientale toute faite de savoir-vivre, d'éclats de rire et de grands sourires.
Elle apprendra aussi à être philosophe quand je lui aurai fait le coup de la panne, ou plutôt quand la Mercedes, âgée de 27 ans, aura une petite crise d'arthrose ou une quinte de toux.
Elle qui voulait voyager en train voudrait maintenant profiter de l'immense coffre de la voiture pour y loger une bonne partie de sa garde robe, et il sera dur pour moi de la raisonner, de lui rappeler qu'elle reste belle et élégante avec un rien sur le dos. On doit garder toute la place nécessaire à l'exportation de tapis, quelques jours avant le retour c'est le dernier argument que je mettrai en avant si ça ne marche pas.
J'espère la rendre heureuse à faire du mercotourisme ; je devrais le voir à sa danse toute personnelle du "papillon" en tournoyant autour de la tente comme lors de notre nuit inaugurale ici en Auvergne (voir photo)
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